Tuesday, February 15, 2011

Sacravatoons no 1935 : " The Dog ?!!! "

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Anonymous said...

Hun Sen, l'inusable petit commandant khmer rouge

Phnom Penh, Florence Compain
25/07/2008 | Mise à jour : 19:37 Réactions(13) Depuis qu'il a pris les rênes du pouvoir en 1985, l'homme fort du Cambodge a réussi à construire un système qui le rend incontournable.

«L'avantage d'une élection jouée d'avance c'est qu'il n'y a pas besoin d'attendre les résultats pour les commenter», ironise l'analyste politique Chea Vannath.

Hun Sen, l'homme fort du Cambodge, «est assuré de remporter une nouvelle victoire électorale» lors des législatives de dimanche. Empêtré dans des querelles de personnes, le Funcinpec, parti royaliste membre de la coalition gouvernementale, n'est plus une force politique. Le principal parti d'opposition de l'économiste Sam Rainsy est désorganisé et affaibli par les défections. Et les huit autres formations font de la figuration.

Pour Kek Galabru, directrice de la Ligue cambodgienne des droits de l'homme, «le Cambodge se transforme rapidement en un État à parti unique». Autoritaire, sclérosé, corrompu, le Parti du peuple cambodgien monopolise le pouvoir depuis vingt-trois ans. Héritier du régime mis en place sous la protection d'un corps expéditionnaire vietnamien dans les années 1980, le PPC contrôle aujourd'hui le gouvernement, l'Assemblée nationale, le Sénat, 99 % des chefs de village, les gouvernements provinciaux, la police et l'armée.

D'ailleurs, Hun Sen ne sacrifie même pas à la campagne électorale. Il se veut au-dessus de la mêlée. Et depuis sa résidence de Takhmau, qu'il a baptisée la «tanière du tigre», il laisse faire la machine électorale du parti.

L'ancien petit commandant khmer rouge, qui s'était enfui en 1978 au Vietnam pour échapper aux purges qui déchiraient la dictature polpotiste, a su s'imposer au sommet à force d'intrigues, de coups de théâtre et de conspirations.

Depuis qu'il a pris la tête du gouvernement en 1985, il est inamovible. En 1993, alors que son parti perd les élections organisées par les Nations unies, il réussit le tour de force d'obtenir le poste de «second premier ministre» et reprend le contrôle total en juillet 1997 après un coup d'État sanglant contre le Funcinpec.

«Pour légitimer son pouvoir», constate l'activiste Kek Galabru. Hun Sen «utilise jusqu'à la corde la défaite des Khmers rouges et le sauvetage de la nation». Il tire aussi argument de la solide croissance économique que connaît le pays.

Mais à quel prix ? «L'arbitraire, la violence et le renforcement des inégalités», répond Son Soubert, historien et membre d'un petit parti d'opposition. Un tiers de la population vit très en dessous du seuil de la pauvreté avec moins de 40 centimes d'euro par jour. «Tous les contre-pouvoirs émergents ont été peu à peu rognés», s'inquiète-t-il.


Pillage des richesses

Le parquet lance ses enquêtes de manière de plus en plus sélective et utilise les poursuites criminelles pour diffamation pour réprimer les syndicats, les ONG et la population. Il a marginalisé la monarchie. Bref, réduit toute opposition intérieure.

«Hun Sen doit sa survie politique à un système économico-militaire à coloration mafieuse», estime Lao Mong Hay, chercheur à la commission asiatique des droits de l'homme.

La nébuleuse Hun Sen, c'est une armée privée de 4 000 hommes, une centaine de «conseillers privés», dont certains ont rang de ministre, un réseau de renseignements qui couvre tout le pays et une clique d'«oknhas», les grands hommes d'affaires du régime, parfois sulfureux, qui se livrent à un pillage des richesses naturelles et «se repaissent sur le dos des paysans, qui composent les trois quarts de la population», rappelle Son Soubert.

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Anonymous said...

Suite ......


Parallèlement, on assiste à un processus d'assimilation réciproque des élites, avec la multiplication de mariages au sein de la classe dirigeante. Les enfants de Hun Sen ont épousé ceux de Hok Lundy, chef des polices du royaume, de Sok An, vice-premier ministre et de Yim Chay Li, secrétaire d'État au développement rural. Une de ses nièces s'est mariée avec le vice-directeur de la police nationale. «Le réseau est si serré, si complexe qu'il est devenu inextricable», constate le sociologue Lao Mong Hay.

Les donateurs étrangers non plus n'ont pas prise sur Hun Sen, pourtant à la tête du pays d'Asie le plus aidé par habitant après le Laos. Quand l'Occident l'accuse de pratiques claniques et clientélistes, sa colère est froide mais viscérale : ses détracteurs «déforment toujours tout», ce ne sont que des «animaux». La communauté internationale tente de faire contrepoids aux excès du régime et conditionne son aide à la lutte contre la corruption ? Hun Sen lui signifie qu'il peut résister aux pressions grâce au soutien de Pékin qui «parle moins mais fait beaucoup».

Dans la volute des cigarettes 555 qu'il fume constamment, Hun Sen se dit indéboulonnable. Il se portera candidat au poste de premier ministre «jusqu'à l'âge de 90 ans». D'ici là, une troisième génération d'hommes politiques liés à la famille PPC sera arrivée à maturité politique
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